Salinas Grandes et le viaduc de Polvorilla

Posted Amérique du Sud Argentine

Notre prochaine étape après Salta est Salinas Grandes.
On a hâte de voir pour le première fois ces incroyables étendues de sel immaculées.
On a aussi décidé de faire un petit détour par le viaduc de Polvorilla, un des plus hauts ponts ferroviaires au monde.

Depuis Salta, voici une idée du trajet jusque Salinas Grandes :

✅ Salta, capitale de la province du même nom se situe tout au nord de l’Argentine, ayant même une frontière avec la Bolivie.
✅ Pour rejoindre Salinas Grandes, située à cheval sur la province de Salta et Jujuy, Google vous indique la Route 51 et 3h37 précisément mais surtout ne l’écoutez pas.
De un, nous avons opté pour un détour pour voir le viaduc, ce qui le fait pencher pour 5h28 et de deux, si vous avez un van avec le moteur d’une 2 chevaux, la seconde partie du trajet pour rejoindre les salinas va s’avérer beaucoup plus laborieuse que prévu.
✅ Le viaduc de Polvorillo est à 3h de route et 188 km de Salta.
Situé à 5km de Chorillos et 10km de San Antonio de los Cobres, ville assez importante, idéal pour un ravitaillement.
✅ Après le viaduc, en théorie, Salinas Grandes est à 2h30 et 120km.
En pratique, comptez le double.

Le viaduc de Polvorilla

Route 51 : de Salta au viaduc de Polvorilla

Tout le long, nous suivons les rails du « Tren a las nubes », ce fameux train des nuages dont le parcours commence à la station de Salta. 🚂
217 km sur 15h pour un trajet aller-retour à environ 100€, malheureusement trop cher pour nous mais si on y retourne, d’office on craque. 😬
Le train part déjà à 1200m d’altitude et ne fait que prendre de la hauteur.
Son point culminant est au terminus, le viaduc de Polvorilla : un géant de fer de 1590 tonnes, 224m de long et 60m de haut et surtout à 4200m d’altitude. 😮
La petite route de terre pour y accéder nous fait passer par un de ces cimetières en hauteur, perdus au milieu de nulle part.
Sans doute ces morts n’ont-ils pas souvent de visiteurs mais si tant est qu’ils puissent voir où se trouve leur dépouille, ainsi que la vue depuis leur stèle, il est certain qu’aucuns d’eux ne veuillent en changer. 🙏

Découverte du viaduc de Polvorilla

Un dernier tournant et nous y voilà. 🤩
L’endroit est génial, photogénique à souhait, grandiose, tout en contrastes et en plus on est seuls au monde, seul Godefroid, le jeune chien qui nous a accueille en faisant des bonds d’un mètre et qu’on a baptisé, nous tient compagnie. 🐶
Il nous suit partout, y compris quand nous décidons de grimper jusqu’aux rails pour découvrir la vue depuis la haut.
Certes, elle est magnifique mais l’arrondi du viaduc, qui lui est si particulier, vu d’en-bas, est encore plus impressionnant.

On redescend, obsédé par l’idée de prendre cet édifice en photo sous tous les angles. 📸
Une fois que c’est fait, on est tellement bien là, enclavés entre ces hautes roches, le soleil au zénith, le ciel bleu azur, Godefroid et son doux regard semblant nous demander de rester, qu’on décide de se poser un peu et de diner là.
Au menu : wraps avocat-fromage-jambon-carotte, un petit verre de notre délicieux Tempus Alba acheté à Mendoza, le bonheur ! 🍷😇
On savoure et pas uniquement le vin, non, mais plutôt le sentiment de liberté dans toute sa splendeur.
Après en avoir absorbé une bonne dose, on a d’autres choix que de partir, on doit continuer. 😑
On remballe le tout et quand notre regard croise celui de Godefroid, on est à deux doigts de le reprendre, tant il est suppliant.
Manon se tourne vers Julien, lui faisant les mêmes yeux mais sachant que c’est impossible.
Et puis, il a un collier, on se dit qu’il est sûrement à quelqu’un, même si on n’a vu personne depuis notre arrivée.
Bon allez, il faut y aller. 😩
On monte dans le van et en regardant dans le rétro, on voit Godefroid courir, ralentir et s’arrêter, réalisant qu’on le quittait et nous, pareil.
Dur, dur…😢

Salinas Grandes

Du viaduc de Polvorilla à Salinas Grandes

Direction maintenant, Salinas Grandes.
Comme on vous le disait, ça n’a vraiment pas été une partie de plaisir.
Le parcours n’est macadamisé que les quelques premiers kilomètres après San Antonio de Los Cobres, ensuite place à une route hyper poussiéreuse et même carrément sablonneuse par endroit, à tel point qu’après notre péripétie au Parc National de Talampaya, on a peur de rester bloqués. 😟
On n’est pas à l’aise à chaque fois qu’on croise un sillon devant nous, l’un ou l’autre sortant du van pour prendre la température et donner les instructions à l’autre. Face à ce genre d’obstacle, le conseil N°1 : reculer pour prendre un peu d’élan et surtout, ne pas ralentir ‼
Manon n’est pas à l’aise quand c’est à son tour de manœuvrer, Julien l’encourage et puis, pas le choix faut y aller. ✊
On a eu de la chance, en anticipant on n’est restés coincer nulle part mais on a perdu beaucoup de temps.

Le très peu de véhicules qu’on croise sont des 4X4, les gens nous font de grands signes pour nous dire bonjour et un sourire à pleine dents. 🙋‍♂️
Ils vont à toute allure, laissant dans leur sillage une longue trainée de poussière.
Ca a vraiment le don de nous énerver, nous qui galérons pour avancer, ensevelis sous cette même poussière, notre véhicule étant tellement bas, que parfois le bas-de-caisse touche le sol et fait remonter dans l’habitacle un énorme nuage de terre et de sable.
Eux, tranquilles, aussi à l’aise que le blond de Gad Elmaleh sur des skis, tout sourire, faisant parfois quelques bonds quand les roues de leur petit bolide épousent la piste. Grrrrrr 🤬
En plus, c’est hyper mal fléché et donc, bien sûr, on emprunte le mauvais chemin.
Le temps que notre Gsm capte le signal de notre position, parce que oui, on avait quand-même pensé à télécharger la carte avant, on a facilement fait une dizaine de kilomètres dans le mauvais sens.
Demi-tour et, à l’allure où on va, encore une grosse demi-heure de perdue.

Salinas Grandes : que voir ?

En fin d’après-midi, après 5h de route, on arrive ENFIN à Salina Grandes. 🍾

✅ Situé à environ 3 350 m d’altitude, Salinas Grandes se trouve à cheval sur la province de de Jujuy et Salta.
Avec 120 km2 de superficie, il s’agit d’un petit salar en comparaison avec le salar d’Uyuni couvrant plus de 10 500 km2.
Il est formé par une croûte de sel, dure et d’une épaisseur avoisinant les 30 centimètres.
Il est donc possible de conduire avec son véhicule sur sa surface.
Le sel n’est pas d’origine marine mais provient de l’activité sismique des volcans environnants.

Le bar de sel tant attendu durant tout le trajet, celui-là même qui nous a fait tenir jusque-là avec la promesse d’un bon cocktail, est loin du compte.
Personne à l’horizon, installation précaire, accueil inexistant, on nous repousse à l’extérieur, la seule boisson disponible est un coca même pas froid servi par une argentine empêchée d’articuler par le plus gros abcès qu’on ait jamais vu ou une overdose de feuilles de coca.
Pour couronner le tout, les toilettes, type Kitticabin, sont payantes.

Bon, c’est vrai que le bar ne nous a pas ravis mais on ne peut pas en dire autant de l’endroit. 😍
On arrive au moment parfait, la lumière est incroyable et se reflète dans le blanc glacé du sel le tout entouré de montagnes offrant un paysage de toute beauté, qui nous était inconnu jusqu’ici.
On prend plein les yeux, ça nous ravit et nous fait oublié ne un instant nos péripéties.
Armés de notre appareil photo et de la Gopro on foule le sol salé, en quête de la photo qui vous fera prendre la mesure de ce qu’on voit.

On décide de dormir sur la route, un peu plus loin dans l’idée de voir le soleil se lever sur le salar demain matin. 🌄
Une fois l’emplacement trouvé, un nettoyage s’impose : on sort tout, les sacs de couchage, nos sacs, les matelas…
Une lingette dans une main, la brosse dans l’autre, tout y passe : la cuisine, le tableau de bord, les espaces de rangement.
Les véhicules passant dans le coin klaxonnent en nous saluant, on y voit un signe d’encouragement. 🚌
Une fois fini, les seules choses encore poussiéreuses sont nos corps, les cheveux de Manon tiennent tout seuls et nos habits sont raidis par la saleté.
On se « cuisine » des empanadas achetées en supermarché, pas franchement une réussite mais bon, ça passe.
On se couche tôt, pas grand-chose d’autre à faire et on veut être en forme pour assister au spectacle du lendemain. Notre nuit est tourmentée par un violent orage qui passe au-dessus du salar et reste bloqué par les montagnes, plusieurs heures durant. 🌩
On ne dort pas vraiment bien, un peu inquiets qu’il vienne jusqu’à nous et aussi secoués par un vent fort mais il finit par se dissiper à l’aube.

Au matin, la représentation est à la hauteur de nos espérances.
Le soleil se lève et diffuse encore une fois sa lumière de façon poétique. 😍
On admire, on retourne sur Salinas Grandes, le sol craquelé en forme hexagonal bien mis en exergue.

Lever de soleil sur Salinas Grande

Il est maintenant temps pour nous de rejoindre Purmamarca.
On laisse donc Salinas Grandes dans le rétroviseur, impressionnés par cette étendue blanche aux pieds des volcans. 🌋
Nous vous conseillons de passer par cet endroit s’il est sur votre chemin ou que cela ne vous demande qu’un petit détour.
Attention tout de même si vous venez de San Antonio de Los Cobres et que vous n’avez pas de véhicule adapté ! 😉
En voyant tout ça, on a encore plus hâte de rejoindre le Salar d’Uyuni.

Voyager, c’est grandir.
C’est la grande aventure.
Celle qui laisse des traces dans l’âme.
Marc Thiercelin

Vous prenez la route avec nous ?

2 mois en Amérique du Sud

Purmamarca

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