Canyonlands
Aujourd’hui, j’ai très envie de vous parler de ce parc. Mon plus gros de cœur. Pour tout vous dire, j’ai même versé ma petite larme.
Tout commence en nous levant à 4h du mat, inévitable pour admirer le célèbre lever de soleil.
En disant célèbre, on ne croyait d’ailleurs pas si bien dire : on arrive à ce mythique point de vue croyant être les premiers et les seuls, c’était sans compter sur cette horde de chinois prêts à tout pour une photo.
Mais on est là, on y reste !
On nous avait conseillé cet endroit d’où l’on découvre la plaine et ses incroyables sillons.
Sa particularité, outre la vue, c’est cette magnifique arche, Mesa Arche, cadre en pierre unique pour photo à effet « Wahou ».
Au gré du lever de soleil, on découvre ce divin ensemble. Les minutes s’écoulent et nous laissent pantois.
Un paysage incroyable, changeant au fur et à mesure que cette grosse étoile jaune fait son entrée. Les sillons se creusent au rythme auquel elle perce le ciel.
On y passe une bonne heure, s’émerveillant devant ce spectacle, on joue des coudes avec les Chinois, bien décidés, nous aussi, à avoir notre photo carte postale.
Green River Overlook
Place à l'émotion...
Direction maintenant Shafer Trail Road et Potasch Road et là, attention les yeux, c’est ici que les larmes ont coulé.
« The path », traduisez le sentier, traverse le parc Canyonlands de part en part. Attention, 4X4 vivement conseillé.
On roule jusqu’à apercevoir le panneau fléché, on hésite un instant, ensuite, place à l’extase.
Une première vue sur le trajet qui nous attend nous laisse sans voix. Quelle émotion face à cette étendue aux couleurs terreuses, un magnifique dégradé allant du beige à l’ocre profond.
Le soleil au zénith nous dévoile l’incroyable route qui nous attend, la plus belle, la plus folle, la plus incroyable, la plus merveilleuse et la plus surprenante de toutes les routes du monde.
Je tente de vous l’expliquer mais il faut le voir pour le croire.
Ses lacets à flanc de vallée nous donne une bonne dose d’adrénaline à chaque tournant, laissant place à un paysage encore plus incroyable que le précédent.
Et pour pousser l’émotion à son paroxysme, n’hésitez pas à écouter « Imagine Dragons » ou « Somewhere over the rainbow » à fond les ballons.
Mixez tout ça et vous obtenez un cocktail de sensations explosif.
Je crois que c’est réellement le plus beau moment de toute ma vie.
Julien me fait d’ailleurs remarquer, que j’ai un grand sourire sur les lèvres en vous écrivant ces lignes.
Evidemment, je ne peux m’empêcher de revivre ces instants magiques, je les revois un par un, fixés dans ma mémoire et intacts, comme si c ‘était hier.
Et la séquence émotion, n’a jamais pris fin…
Ces tournants à répétition derrière nous, place à une route droite.
Un coup d’œil dans le rétro suffit à nous faire comprendre que si tout le trajet est comme ça, on n’est pas au bout de nos surprises et c’est peu dire.
The Gooseneck Overlook
Après avoir cru une ou deux fois qu’on allait passer la nuit dans le parc, face aux obstacles que devait affronter la voiture, on arrive à un endroit incroyable.
Je dis incroyable dans le sens strict du terme car a aucun moment, en contournant cette falaise rocailleuse, notre 4X4 laissant sa si typique trainée de poussière, on ne peut se douter de ce qui nous attend.
On atterrit sur le méandre d’une rivière : Le Gooseneck Overlook. Encore une fois époustouflant !
Cette eau, là où on ne s’y attend pas, laissant au gré de son débit, un dépôt sur la roche, comme pour la narguer et lui dire : « il fait chaud et sec et je suis la solution pourtant, jamais toi et moi ne nous assembleront vraiment. » Spectacle garantit.
Notre itinéraire continue, sans jamais nous décevoir.
On traverse des salines créant un contraste saisissant, un train de marchandise abandonné nous fait remonter le temps jusqu’au Far West.
On quitte le parc après environ 3h30, 3h30 de pur et intense bonheur.
Une chose est sûre, on n’en sort pas indemnes.
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